MC Eiht - We Come Strapped

We Come Strapped est le premier album solo de MC Eiht, après trois albums avec Compton’s Most Wanted, le parangon de Compton façonna ce joyau musical pendant deux années. Rares sont les albums atteignant un aussi haut niveau de qualité. Des productions toujours aussi géniales, DJ Slip est comme d’habitude, aux commandes accompagnées de Willie Z aux claviers (déjà présent sur les keyboards de Straight Check N’Em et Music To Driveby).

L’album comporte une quinzaine de morceaux homogènes (deux intros, un interlude et un outro), se suivant avec une belle concordance. Tantôt hardcore tantôt smooth, les morceaux font planer l’ambiance Westcoast caractéristique au Reality Rap mais tout en restant en marge du G-Funk et en s’approchant plus du Jazz ou encore de la Soul.

Si une métaphore devrait caractériser We Come Strapped, alors il pourrait s’apparenter à une balle sortant à toute vitesse d’un pistolet, ou une rafale d’AK 47. Premier album ayant eu deux stickers à l’attention des parents quant au contenu du disque, preuve que ce disque n’est pas de la pop lègere ou acidulé mais bien un album hardcore aux lyrics on ne peut plus gangsta, l’ajout d’un second sticker (The Lyrical Content Of This Album Solely Expresses The Views Of The Artist) est peut etre aussi comme l’a dit Bruce Rogow (Avocat du 2 Live Crew) : « Rien [d’autre] n’est meilleur pour les ventes que de censurer un album ».

Mais revenons, à l’album en lui-même, la qualité artistique qui en émane. Démarrage au quart de tour, DJ Quik est la première cible de Eiht et le message est on ne peut plus clair « Don’t Fuck Wit Eiht », le blood n’aura pas encore bien assimilé le message mais sera finalement remis à sa place après le Def Wish IV de Death Threatz, où les menaces envers Quik auront atteint leur paroxysme. Ce long beef entre le Crip et le Blood est de l’histoire ancienne, ils ont même déjà réalisé un duo, qui doit malheureusement croupir au fond d’un sombre tiroir de David.
Suivent ensuite des morceaux extraordinaires, tel que All For The Money, morceau planant, créant un moment de calme et de puissance comme MC Eiht sait les faire, arrivent ensuite We Come Strapped et Compton Cyco où il déclare en clair, arrivé avec tout son gang pour détruire le quartier voisin, rien de très philosique mais les deux morceaux sont d’une efficacité sans bornes. Can I Still Kill It, fait aussi partie des tracks au-dessus du lot, une charmante histoire sur les filles faciles et leurs pratiques beliqueuses, nous est conté. Un autre morceau incroyable est Niggaz Make The Hood Go Round, un morceau classique contant la dure vie du ghetto mais le flow de Eiht est encore meilleur.

Puis les morceaux défilent et un monstre de cohérence semble se former d’une bien belle manière, tant au niveau des productions qu’au niveau des lyrics (l’acharnement des policiers sur les Noirs, l’amour de l’argent, les femmes, la chronic’ et la violence de la rue). Le manimient du flow de MC Eiht est aussi incroyable, les rimes sont dures et font toujours mouches, calés avec une dextérité parfaite et des rimes appuyés à la manière d’un Rakim (Une de ses nombreuses inspirations). Sa voix rocailleuse y est aussi pour beaucoup.

Le Shakespeare des rues surnommé ainsi par les médias, ne livrent pas dans ce disque, ses morceaux poignant qu’il a su si bien faire au sein de CMW ou sur Streiht Up Menace c’est bien pour cela que l’on ne se doute pas que l’album contient l’un des plus beaux morceaux de la Westcoast, Nuthin’ But The Gangsta, aidés par le G’ de Fairfield, Spice 1 et l’histrion de Newark, Redman. Le MC de Compton nous déclare avec une émotion incroyable « Since the age of eight I roamed the halls of LB. Pops thrown out never had a big brother. Put on the set when I could pick the right color».

We Come Strapped est une perle de la musique au même titre qu’un London Calling ou un Sign’ O The Times. La puissance du flow et la violence des textes sont deux atouts qui font de cet album, un classique, les sujets ne sont certes pas très diversifiés mais ils montrent avec une authenticité effrayante, ce qu’est vraiment la situation des ghettos afro-américains (cet avis n’engage que moi). La ségregation est certes terminée mais l’oubli volontaire de cette population est loin d’avoir disparue.

5/5 : Hip Hop Classic

Mentions Spéciales: Nuthin’ But A Gangsta, Niggaz Make The Hood Go Round, CPT Cyco & All For The Money

Très bonne chronique!
Par contre j'ai jamais tester mais je connais le Mc de nom.

Si tu veux tester l'album, fais moi signe et tu pourras savourer ce grand moment de musique.

MC-Eiht a écrit:

Si tu veux tester l'album, fais moi signe et tu pourras savourer ce grand moment de musique.

Si ta un lien je suis preneur
Tu m'as donné l'eau à la bouche.

Check tes MP's

Yeah, Classique de Compton. Pionnier et légende du Gansta Rap.
Ma track préféré Niggaz Make The Hood Go Round

Après une première ecoute j'ai trouvé sa très sympa^^
J'ai apprécié. Je le réecouterais un peu plus tard.

un style particulier a ce mc eiht mais un tueur rien a dire..

Tester aussi son second album, pour ceux qui le connaissent pas, Death Threatz de la bombe G-Funk

Un des rappeur les plus charismatique de la West , un flow bien travaillé et une identité unique .
Cette album est un classic , aucune track n'est a jeter , tu tres lourd .

une merveille ce skeud en tout point un classik shit

Ah je suis entrain de l'écouter sous ce magnifique soleil et cette chaleur de fou... Euh... sinon classique !

Premier projet de lui que j'écoute et j'ai vraiment beaucoup aimé.
Les beats sont très bon, ambiance purement West Coast et concernant Mc Eiht au mic c'est du très bon aussi, j'aime beaucoup son flow.

Pas de réel déchets.
Nuthin But The Gangsta, Def Wish III, Niggaz Make The Hood Go Round sont mes coups de coeurs

17/20

Oui, gros classique.
C'est pas un album que j'adore mais j'reconnais le talent.
A vrai dire la seule réélle track qui me met en transe est Nuthin But The Gangsta

Classique
Du son à l'ancienne comme je les aime !